LA CFAO Dentaire est devenu en moins de 30 ans un système qu’adopte de plus en plus de cabinets dentaires et de laboratoires. Pour rappel, le terme CFAO vient de l’abréviation de Conception et Fabrication Assistées par Ordinateur. Dans le domaine de la dentisterie, la CFAO comprend l’ensemble des processus utiles pour modéliser et fabriquer des prothèses dentaires.

Histoire de la CFAO Dentaire

Pour commencer, la CFAO a été inventée dans les années 60 pour simplifier et automatiser la fabrication des pièces dans le secteur de l’aéronautique et de l’automobile. Le but était de créer un processus fabriquer toutes les formes répétitives. Dans le secteur de la dentisterie, une prothèse dentaire étant unique, on aurait pu penser légitiment que la CFAO avait peu de chance d’être une solution viable. Pourtant des chercheurs comme François Duret ont réussi dans les années 70 à extrapoler le concept de la CFAO pour la fabrication de prothèses dentaires lors de sa thèse nommée « L’empreinte optique ». Plus tard, dans les années 80, le concept fut présenté auprès de l’industrie pour en montrer l’efficacité. A partir de cette date, l’efficacité n’étant plus à démontrer, il restait plus qu’à convaincre les dentistes et les laboratoires de son utilité. Ce n’est que plus tard, dans les années 2000 que la CFAO dentaire est vraiment devenu crédible auprès du secteur de l’odontologie qui entra de fait dans l’ère numérique.

Les différents types de CFAO Dentaire

Concernant l’utilisation de la CFAO, certains practiciens intégrent intégralement la chaine numérique pour une restauration en une seule séance au sein de leur cabinet. Les autres sous-traitent une partie à des centres de production afin de réaliser des restaurations plus complexes, avec des matériaux plus difficiles à travailler.

Il existe 3 niveaux d’intégration de la chaine numérique au sein des cabinets dentaires :

  • CFAO directe, le dentiste gère l’ensemble de la restauration en cabinet en une seule séance.
    Le praticien effectue une empreinte optique intra-buccale puis fabrique la restauration grâce via une machine d’usinage à commande numérique via les logiciels FAO/CFAO.
  • CFAO semi-directe, l’empreinte optique enregistrée par le praticien puis envoyée via internet à un laboratoire ou à un centre d’usinage partenaire.
  • CFAO indirecte, le praticien réalise une empreinte classique physicochimique, la transmet au prothésiste, qui réalise l’acquisition numérique des données.